C’est une nouvelle qui est passée un peu inaperçue l’an
dernier, mais qui mérite un peu plus d’attention. En 2018, un rapport interne de
l’Agence de réglementation de l’énergie de l’Alberta (
Alberta Energy Regulator) publiait un rapport qui
concluait que le coût de la restauration des sites d’exploitation de
combustibles fossiles
pourrait
atteindre 260 milliards de dollars, au lieu des 57,8 G$ annoncés
publiquement. Et de cette somme, seulement 1,6 G$ auraient été mis de côté par
l’industrie pour ces travaux. Un problème particulièrement coûteux est celui de
la réhabilitation des bassins de décantation qui stockent les effluents liquides
du processus d’extraction du pétrole des sables bitumineux. On pointe du doigt
une déficience des règlements encadrant les dépôts de garantie que doivent faire
les pétrolières et les minières pour s’assurer que l’argent nécessaire sera
disponible pour la réhabilitation. Il s’agit d’un risque financier très
important pour le public canadien si jamais il s’avérait que les entreprises
pétrolières étaient incapables (ou refusent) de faire face à leurs obligations
(au Canada, une entreprise qui fait faillite est libérée de toutes
responsabilités concernant les dégâts environnementaux qu’elle a créés).
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