Une source importante (et insoupçonnée) de gaz à effet de serre au Québec est notre bon vieux frigo quand on le met au rebut. Selon cet
article de la Presse, les GES qu'il contient (sous forme de fluorocarbone) correspondent à un aller-retour Montréal-Paris en avion. Malheureusement, la façon dont les réfrigérateurs sont « ferraillés » au Québec fait en sorte que la très grande majorité de ces GES s’échappe éventuellement dans l’atmosphère. Le gouvernement Couillard avait comme plan de soumettre ces électroménagers au programme de
responsabilité élargie des producteurs (REP), forçant ainsi les manufacturiers/distributeurs à mettre en place un système de récupération et recyclage (incluant la capture des GES). Il avait même investi dans l’entreprise
Puresphera afin qu’elle s’équipe des systèmes nécessaires à la récupération des GES. Les frais de recyclage sont estimés à 60 $ par appareil. Suite à ce qui semble être les pressions des détaillants d’électroménagers, le gouvernement Legault a mis ce projet au rancart. La ministre de l’Environnement de l’époque aurait déclaré qu’il n’était pas question « d’augmenter le fardeau pour détaillants et consommateurs ». Malheureusement, ce « fardeau » ne disparaît pas d’autant. Il est simplement transféré
à quelqu’un d’autre, y compris les enfants des détaillants et consommateurs.
Mise à jour : Selon le projet
Drawdown, une bonne gestion des gaz réfrigérants serait, globalement,
la solution la plus efficace de réduire les émissions de GES